Conclusion
Les éléments et opinions présentés dans cette partie du TPE sont les nôtres et ne peuvent être attribuées à aucunes des personnes interviewés ou des associations et sociétés citées.
Dans 50 ans, la plupart des réacteurs nucléaires seront arrêtés, suivis aux alentours de 2100 par les réacteurs à eau pressurisée EPR. Le nucléaire couvre 80% de l'ELECTRICITE en France, ce qui correspond à 17% de l'énergie consommée.
L’utilisation de la fusion nucléaire en tant qu’énergie semble à première vue la solution la plus adaptée aux enjeux de la société actuelle, tout en respectant l’environnement. Sur le papier, la fusion nucléaire est en effet parfaite : elle produit des quantités incroyables d’énergie, en utilisant des ressources quasiment illimitées, ne rejetant que de l’Hélium, donc aucun gaz à effet de serre ni déchets radioactifs à vie longue.
L’Humanité consomme aujourd’hui énormément d’énergie, et on peut prévoir sans se tromper qu’elle en consommera encore plus demain, de par l’augmentation de la population mondiale et de par la croissance rapide de certains pays en voie de développement. Seule la fusion nucléaire semble pouvoir produire de grandes quantités d’énergie, et en continu, ce que ne peuvent pas se permettre les énergies solaires, éoliennes ou hydroélectriques par exemples.
Mais les protestations se font déjà entendre de manière très virulente. Pour la quasi-totalité des anti-nucléaire, les recherches sur la fusion n’aboutiront pas, et le programme de fusion n’aura été qu’une énorme perte de temps et d’argent.
En effet, les obstacles se dressant sur sa route son encore nombreux. Les recherches du projet IFMIF débutent, mais nul ne sait si elles aboutiront un jour. Sans elles, c’est tout le programme fusion qui est ébranlé.
De même, l’absence de financement semble être un problème crucial. Le projet ITER coûte plus de dix milliards d’euros, et certains pays membres du projet font part de leur hésitation à poursuivre le financement du second projet le plus cher au monde. Le pays hôte du projet aura-t-il de quoi rembourser les parts de ces Etats qui risquent de partir ; dans un contexte de crise économique mondiale ?
De plus le projet DEMO, aboutissant à un Tokamak plus grand, plus perfectionné et plus puissant, coûtera encore plus cher, et les pays qui le financeront ne sont pas encore trouvés.
Le projet n’est, par ailleurs, qu’un projet de recherche, il ne produira donc pas d’énergie. Son coût total, estimé à dix milliards d’euros, bien qu’astronomique, est nécessaire à l’aboutissement du programme fusion.
La fusion nucléaire peut devenir l’énergie principale du monde, elle en a les moyens. Mais les obstacles techniques et financiers à sa réalisation sont encore trop nombreux et trop importants.
Depuis maintenant cinquante ans que l’Homme tente de maîtriser la fusion sans succès, on est en droit de se demander s’il y parviendra dans un avenir relativement proche. Et dans le cas échéant, est-il vraiment raisonnable d’investir une telle somme dans un projet de recherche comme ITER ?
Video Résumé