La bombe H


   Une bombe H, aussi appelée bombe à hydrogène, bombe à fusion ou encore bombe thermonucléaire, est constituée d’une bombe A (bombe atomique classique) qui sert de détonateur, et d’un kilogramme de Deutérium. Le souffle émis par l’explosion de la bombe A comprime le Deutérium, et la température de plus de cent millions de degrés dégagée par la réaction de fission fait réagir entre eux les atomes de Deutérium, ce qui dégage une température  et un souffle immensément supérieurs. 

    La puissance d’une arme nucléaire se mesure en kilotonnes, voir en mégatonnes. Cela correspond au nombre de tonnes de TNT dont on aurait besoin pour produire une pareille explosion.

    Une bombe A « classique » a une puissance de 14 kilotonnes et, en théorie, la limite maximale de puissance pour une bombe A est de 700 kilotonnes.

    On estime qu’une bombe à hydrogène est 1000 fois plus puissante que Little Boy, la bombe larguée sur Hiroshima par les américains en 1945.

    La première bombe H, Ivy Mike, testée par les Etats-Unis sur l’atoll de Enewetak (ou Eniwetok) le premier novembre 1952 à 7h15. Sa puissance était de 10.4 mégatonnes.


Le champignon d’Ivy Mike :


   









L’atoll de test fut en partie détruit :

Avant l’explosion :










Après l’explosion :












    Mais la bombe H la plus puissante jamais testée fut la Царь-бомба (Tsar-Bomba en alphabet latin), la reine des bombes. C’est l’arme la plus puissante jamais développée par l’Homme. Elle fut testée par l’URSS le 30 octobre 1961 à 11h32, et pesait 27 tonnes.

    Sa puissance était d’environ 57 mégatonnes. Son champignon atomique s’éleva 5 fois plus haut que Castle bravo, la plus puissante des bombes H testées par les Etats-Unis (d’une puissance de 15 mégatonnes). Son explosion détruisit tout dans un rayon de 35 km.


Le champignon atomique de la Tsar-Bomba :











La Tsar Bomba n’était qu’un prototype de bombe à trois étages (une bombe A + du Deutérium + une autre bombe A) d’une puissance de 100 mégatonnes. Le troisième étage avait été remplacé par du plomb.


Sur le papier, la puissance des bombes H peut être augmentée indéfiniment.


L’explosion d’une bombe H a trois effets physiques principaux :

- Le souffle : c’est de l’air qui se déplace à 1000 km/h, en provoquant de nombreux dégâts

- La chaleur : dans un rayon de 4 km, les êtres humains et les matériaux prennent feu, et dans un rayon de 8 km (100 km pour la tsar bomba) les êtres humains subissent des brûlures au 3ème degré. Cette chaleur ionise l’air ambiant, ce qui a de puissants effets électromagnétiques.

- Le rayonnement : ce sont en majorité des rayons γ et X. Leur effet est nocif, mais leur dangerosité est moindre par rapport aux deux précédents effets.


Comparaison de la taille du champignon libéré par quelques bombes nucléaires célèbres en fonction de leur puissance :


  



Introduction

I.    - Aspects technologique et historique du projet

II.   - Avantages et Inconvenients

Conclusion