Le programme Simulation
Il rassemble tous les projets qui visent à une utilisation militaire de la fusion nucléaire, et a été crée en 1996, lorsque la France à signé le Traité d’interdiction des essais nucléaires. Depuis 1952, l’Homme parvient à exploiter la fusion pour en faire une arme de destruction massive : la bombe H. Mais une bombe H, c’est une bombe à fission à laquelle on a rajouté une charge de Deutérium. On ne maîtrise absolument pas la réaction.
Le programme Simulation est, tout comme le programme Fusion, constitué de trois projets majeurs.
Le projet AiriX : c’est le plus puissant générateur de rayons X jamais crée. Il a été mis en place en 2000 par la société Thomson. Il sert à étudier les implosions qui ont lieu au cœur des bombes atomiques, dans les instants précédents une explosion nucléaire. Le principe consiste à bombarder une cible métallique à l’aide de rayons X extrêmement puissants.
Le projet TERA-10 : c’est le plus puissant des supercalculateurs européens, et le vingt-sixième mondial. Il a été mis en place en 2006 par la société Bull. Il est constitué de 602 serveurs fonctionnant avec le système d’exploitation Linux. Au total, TERA-10 dispose de 4352 processeurs à double cœur Intel Montecito, soit un total de 8074 cœurs (soit 1000 fois plus qu’un ordinateur puissant*) ; 30 Téraoctets de mémoire RAM (938 fois plus qu’un ordinateur puissant*) et d’un espace disque de 1 Péta octets (250 fois plus qu’un ordinateur puissant*).
Il sert à simuler des explosions nucléaires, ces simulations sont réalisées à partir des données fournies par les deux autres projets et par les essais nucléaires français.
* Ces comparaisons sont réalisées par rapport à la configuration la plus importante du Mac Pro, le plus puissant des ordinateurs sur le commerce (8 cœurs ; 32 Gigaoctets de Ram et 8000 Gigaoctets d’espace disque).
Le projet Mégajoule : c’est le laser le plus énergétique du monde, il est actuellement en construction en Gironde. Ce projet consiste à recréer des réactions de fusion nucléaire, en dirigeant les 240 faisceaux composant le laser sur une cible de 2,5 mm composée d’atomes de Tritium et de Deutérium, afin de déclencher des réactions de fusion. L’installation totale consistera en une sphère de 140 Tonnes.
I. - Aspects technologique et historique du projet